Incidence des nouveaux droits de douane sur l’industrie forestière du Nouveau-Brunswick
L’industrie forestière du Nouveau-Brunswick est profondément préoccupée par la récente décision du département du Commerce des États-Unis d’augmenter les droits antidumping imposés aux exportations canadiennes de bois d’œuvre résineux vers les États-Unis. La déclaration suivante est attribuable à Jerome Pelletier et à Glen Warmen, coprésidents des producteurs de bois du Nouveau-Brunswick :
« L’augmentation des droits antidumping à 20,56 % par rapport au taux moyen actuel de 7,66 % est injustifiée.
Les producteurs de bois d’œuvre résineux du Nouveau-Brunswick font déjà face à des droits antidumping et compensateurs punitifs et injustes. Ensemble, ces droits représentent actuellement une moyenne de plus de 14 %. La nouvelle hausse annoncée des droits antidumping, combinée à une augmentation anticipée des droits compensateurs, fera grimper le total prévu à 34 % d’ici la mi-août.
À l’exception du litige commercial actuel, le Nouveau-Brunswick a été systématiquement exclu de tous les différends antérieurs sur le bois d’œuvre, au cours des 35 dernières années, sans imposition de droits, et ce, pour les raisons suivantes :
- les droits de coupe sur le bois de la Couronne sont établis selon un système basé sur le marché;
- les droits de coupe sur le bois de la Couronne au Nouveau-Brunswick figurent parmi les plus élevées au Canada;
- Dans le litige commercial actuel, le Nouveau-Brunswick est la seule province à avoir une part importante de bois provenant de terres privées, soit environ 50 % de l’approvisionnement des scieries. Dans toutes les autres provinces canadiennes, cette part est inférieure à 20 %.
Même si ces raisons sont encore toutes valides, les producteurs de bois du Nouveau-Brunswick sont pénalisés par cette affaire, qui ne tient pas compte des réalités particulières de notre système fondé sur le marché ni de la forte proportion de bois provenant de terres privées dans la province.
En fait, le département du Commerce des États-Unis a audité le plus grand producteur de bois d’œuvre du Nouveau-Brunswick à plus de cinq reprises depuis 2017. Chaque examen a conduit à un taux de droit compensateur nettement inférieur à la moyenne canadienne, ce qui confirme que les producteurs de bois d’œuvre résineux du Nouveau-Brunswick ne reçoivent pas de subventions importantes des gouvernements canadien ou provincial et ne devraient pas être soumis à ces droits injustes.
Le secteur forestier du Nouveau-Brunswick emploie actuellement plus de 24 000 personnes dans la province et contribue de façon importante au produit intérieur brut. Il soutient des villes forestières, des milliers de propriétaires de lots boisés privés et de nombreuses petites entreprises qui dépendent de la chaîne d’approvisionnement du secteur.
En cette période difficile, nous demeurons solidaires avec nos partenaires de l’industrie, les élus et les milliers de personnes qui travaillent dans le secteur forestier au Nouveau-Brunswick. Il est essentiel de lutter ensemble contre ces nouveaux droits, de plaider en faveur d’un traitement équitable et de faire reconnaître nos pratiques concurrentielles fondées sur le marché. »
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Les producteurs de bois du Nouveau-Brunswick jouent un rôle essentiel dans la chaîne de valeur forestière de la province. Présents dans 15 collectivités rurales, ils représentent 95 % de la production de bois d’œuvre résineux au Nouveau-Brunswick. Ils sont les plus grands acheteurs de bois auprès des propriétaires de lots boisés privés de la province et soutiennent des milliers d’employés de scieries, de bûcherons professionnels, de camionneurs et de travailleurs en sylviculture dans toutes les régions du Nouveau-Brunswick. Ils sont aussi les plus importants fournisseurs de copeaux de bois, de biomasse et de sciure, des éléments clés pour la fabrication de pâte, de papier et de granules de bois au Nouveau-Brunswick.