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À la pêche aux réponses sur la Miramichi

La pêche sur la rivière Miramichi, un mode de vie - et comment les changements dans les populations de saumon atlantique sont traités.

Vivre sur la Miramichi

Pour Debbie Norton, la Miramichi est synonyme de pêche et de saumon atlantique.

 

Dès l’âge de deux ans, elle suivait son père à la pêche. Elle se souvient que ce dernier se rendait à la rivière tous les jours et revenait avec un poisson pour leur repas.

Comme tant de membres de sa famille avant elle, Debbie Norton est née près de la rivière. Sa famille vit à Miramichi depuis plus de 200 ans.

« Mon père était un excellent pêcheur et il m’a appris à aimer la pêche et à pêcher, et j’ai adoré être à l'extérieur et pêcher avec lui », déclare-t-elle. « Mon amour du plein air et le temps passé à apprendre à pêcher et à passer du temps à la rivière avec mon père se traduisent sans aucun doute par ce que je fais maintenant. »

 Debbie Norton
 Debbie (centre), pictured here with her brother and cousin, holding a fish caught by her father.

 

Aujourd’hui, Debbie Norton partage sa passion pour la rivière et pour la pêche grâce à son travail de pourvoyeuse à la Little Southwest Miramichi. Son travail consiste notamment à permettre aux autres d’en apprendre plus sur la rivière et les poissons qui y vivent.

« Nous travaillons avec acharnement pour transmettre notre passion à tous nos visiteurs - nous leur parlons de l’histoire de la rivière et du saumon et des cycles de conservation et de vie des poissons, alors je pense que nous transmettons notre passion à tous les gens qui viennent ici » dit-elle.

« Parfois, je me trouve dans un environnement éducatif avec un tableau à feuilles mobiles et des marqueurs et j’approfondis le sujet, mais le plus souvent, il s’agit de conversations que nous avons autour de la table ou à la rivière. »

Debbie déclare que le bien-être des populations de poissons dans la Miramichi a des répercussions sur les emplois et l’économie, mais que garder les populations de poissons en santé va bien au-delà des chiffres.

« La santé et le bien-être de la rivière et du saumon sont d’une importance capitale pour moi - et cela n’a rien à voir avec des considérations économiques. Tout le monde a une cause dans la vie, et moi, j’ai choisi celle-là » dit-elle.

L’avenir de la pêche

La rivière Miramichi est mondialement connue pour son saumon sauvage de l’Atlantique

«Quand je vais parler à un groupe de pêcheurs et que je demande : « Où préférez-vous aller pêcher dans la province? », ils me répondent tous « Oh, dans le cours supérieur de la Miramichi », qui se trouve dans notre district de Deersdale », confie John Gilbert, biologiste de la faune chez J.D. Irving, Limited, « Il s’agit de l’endroit où se trouvent les meilleures populations de saumon et de truite et le meilleur habitat de la province. »

 Fishing photo


Malgré la qualité élevée de l’habitat, les populations de saumons atlantiques dans le monde ont diminué, y compris la population de la Miramichi. Il existe de nombreux avis pour en expliquer les raisons, des facteurs comme le changement climatique, les barrages et autres changements liés à l’habitat, les prédateurs naturels et la surpêche.

J.D. Irving, Limited est un partenaire fondateur de la CAST (Collaboration for Atlantic Salmon Tomorrow) qui implique 13 scientifiques dans quatre projets de recherche pour comprendre et aborder le déclin du saumon de l’Atlantique.

Un des derniers projets de la CAST étudie comment les caractéristiques du paysage telles que la géologie, la topographie, l’eau de surface, le couvert forestier et l’exploitation forestière peuvent modifier les températures des cours d’eau, dans l’espoir que cela aidera les chercheurs à en apprendre davantage sur les effets potentiels de ces facteurs sur l’eau froide dont une population de saumons en bonne santé a besoin.

Œuvrer pour le futur

Debbie Norton affirme qu’au cours des dernières années, la culture de la pêche sur la rivière Miramichi a été affectée par le déclin de la population de saumons de l’Atlantique. Bien que la pêche au saumon soit encore autorisée, les gens n’ont plus le droit de pêcher le saumon en grande quantité.

« Les gens qui ont grandi ici à Miramichi ont un profond amour et respect pour la rivière et les poissons. Nous travaillons très dur pour nous assurer que l’espèce se maintient » déclare-t-elle. « Cela fait partie de notre culture et de l’épine dorsale de la communauté. »

Selon Debbie Norton, il est encourageant de voir les efforts déployés en faveur du rétablissement de la population de saumon par des groupes comme la CAST, la Miramichi Salmon Association et le Canadian Rivers Institute.

 

« Ce que je vois avant tout dans la contribution de J.D. Irving, c’est le rôle que l’entreprise joue dans la CAST. JDI a retroussé ses manches et travaille dur pour faire sa part », dit Debbie, « Ils jouent un rôle de leadership - ils reconnaissent l’existence d’un problème qui doit être résolu et ils s’efforcent d’apporter leur aide. »

Dans le cadre de cet engagement, JDI a élevé et relâché plus d’un million de truites et de saumons dans les rivières et cours d’eau du Nouveau-Brunswick durant les 20 dernières années.

 

Le projet clé consiste à déterminer si une nouvelle stratégie de conservation, appelée Smolt-to-Adult Supplementation, pourrait être un moyen efficace de rétablir une population de saumon saine dans les rivières à risque en donnant aux jeunes saumoneaux une longueur d’avance sur leurs prédateurs. L’idée est d’attraper des saumoneaux (jeunes saumons) qui seront ensuite élevés jusqu’à maturité à l’écloserie de la Miramichi Salmon Association (MSA), à South Esk.

La première étape consiste à placer des pièges à vis rotatifs (roues à saumoneaux) qui capturent les saumoneaux sauvages de l’Atlantique dans la rivière Miramichi. Ces pièges sont installés et entretenus par la MSA.

« Nous attrapons ces saumoneaux sauvages, les ramenons à notre écloserie et les élevons pendant deux ans jusqu’à ce qu’ils soient adultes », dit Mark Hambrook, président de la Miramichi Salmon Association. « Puis, nous les relâchons dans la rivière et les laissons retourner là où ils sont nés pour frayer de manière naturelle. »

L’objectif du projet est d’obtenir plus d’œufs dans le gravier et d’accroître la quantité de saumoneaux sauvages dans la rivière.

Faire une différence dans la Miramichi

Un autre projet de conservation implique des caméras ARIS pour surveiller le nombre de poissons dans la rivière. L’une des caméras est installée sur la propriété de Debbie Norton. Elle dit qu’accepter de laisser les chercheurs installer la caméra a été une décision facile à prendre.

 

« Selon moi, cette initiative offre le potentiel d’augmenter le nombre de saumons sauvages de l’Atlantique, et cela me passionne. Alors si je peux aider de quelque façon que ce soit à rendre la population de saumon plus saine, je vais le faire » dit-elle.

Elle affirme que nous avons tous un rôle à jouer dans le rétablissement de populations saines de saumons. Upper Oxbow Adventures a souvent des projets à laquelle la plupart des gens peuvent contribuer.

« Peu importe ce qui nous occupe à un moment donné, il y a toujours de la place pour que des bénévoles fassent de l’environnement de Miramichi un meilleur endroit », déclare-t-elle. « Et s’ils n'ont pas le temps de participer au travail de terrain, ils peuvent toujours contribuer aux groupes de conservation qui œuvrent de manière utile au nom de la population. »

 



Perpétuer la tradition

Debbie Norton déclare que, même si les résultats des projets de rétablissement ne sont pas encore évidents, elle espère que le stock de poisson s’améliorera au cours des prochaines années.

« Tout ce que nous pouvons faire, c’est continuer à travailler et espérer. Nous travaillons très dur pour rétablir le stock et nous espérons que nous récolterons les fruits de notre travail et que nous serons récompensés par l’augmentation de la population, afin que nous puissions profiter à nouveau de ce sport comme cela a toujours été le cas à Miramichi. »

Elle dit que le retour des populations de poissons aura des répercussions non seulement sur ceux qui vivent sur la Miramichi, mais également sur le reste du Nouveau-Brunswick, le Canada et le monde. Selon elle, la Miramichi est une destination populaire pour les pêcheurs du monde entier. Elle mentionne des visites de personnes telles que le prince Philip et Marilyn Monroe.

Espérons que ces efforts en matière de rétablissement permettront à la famille de Debbie de continuer à transmettre son amour de la pêche à ses enfants.

« Mes petits-enfants seront la septième génération de ma famille à vivre ici. Et je leur apprends à aimer la rivière comme mon père me l’a appris. »